Par son action, les heures défilent
Il est le temps
Chaque minute
Chaque seconde
Sablier funeste
Horloge mortelle
Tel un ruisseau
Il s’écoule
C’est
Cronos
Lui seul décide
De la Mort
Décompte infatigable
Qui régit la vie des
Hommes mortels
Avant leur ultime heure lorsque
La Faux dans leur dos fragile s’abattra
Car le Temps finira par les perdre tous.
Alors avons-nous vraiment le temps pour les guerres
La haine, le rejet, le feu aux poudrières ?
Alors avons-nous vraiment le temps pour l’insulte
L’autodestruction, entre les hommes le tumulte ?
Alors voulons-nous vraiment dépêcher la mort
Par peur, par orgueil ou pour quelques pièces d’or ?
Alors voulons-nous vraiment gaspiller ce temps
Dans de vaines rivalités vers le néant ?
Le temps est notre bien le plus précieux
Bien en user, notre épreuve la plus dure
Mais voulons-nous confier ses enjeux
A ceux qui se croient immortels de nature ;
Les rois
Les dictateurs
Les papes
Les prêcheurs
Mais seuls sont réellement immortels
Ceux qui font le bien sans quête aux honneurs
Ceux qui se battent pour des causes belles
Sont à titre posthume précurseurs ;
C’est Gandhi
C’est Mandela
C’est Simone Veil
C’est Mère Teresa
Alors voulons-nous suivre les immortels
Ou confier ce temps précieux aux imposteurs ?
» Que de temps perdu à gagner du temps ! » Paul Morand
Image de Couverture : La Persistance de la mémoire (ou Les Montres Molles), Salvador Dali, 1931
Clairement un très beau texte qui me fait penser la mise en forme de la poésie (j’ai un poème à la mise en forme similaire) avec un plume intéressante et bien utilisée !
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